Parcours de Françoise D.
Je m’appelle Françoise D., j’ai 53 ans. J’ai eu une première algodystrophie en 1988 après un accident de moto avec deux ans d’injection de Calcitonine. J’ai pu reprendre mon activité avec toujours des douleurs persistantes mais l’algo était partie.
En 2012, j’ai été victime d’une chute dans des escaliers, s’ensuit à nouveau une algodystrophie qui se voyait sur la radio. Le premier chirurgien qui m’a opéré niait l’existence de l’algo, il m’a fait des trous, me disant au réveil que j’avais un “trou béant” car il n’y avait plus de cartilage.
Je subis une seconde opération en 2013, une TTA (Tubérosité Tibiale Antérieure), très mal réalisée car ma rotule n’était plus dans l’axe ; je suis toujours avec de l’algodystrophie à ce moment là. En 2014, je subis une troisième opération avec toujours mon algo.
En 2016, je me fais poser une prothèse sachant que l’algo était toujours présente avec en plus de ça une TTA.
Un autre chirurgien découvre que je suis allergique aux matériels présents dans mon corps.
C’est donc en 2017 que ce chirurgien m’opère, m’enlève mon précédent matériel pour le remplacer avec une prothèse totale hypo-allergique avec en plus une arthrodèse et de nouveau une TTA. Pendant deux ans j’ai eu des blocs périnerveux et antalgiques. J’ai fais un emg après toutes ces opérations, il y a une atteinte sévère du nerf sciatique, poplité, saphène, crural et pudendal. En plus cela fait 5 ans que je suis sous traitement: morphine, neurontin, alprasolane, zolpidem et j’en passe…
Je me suis fais aussi opérée en 2013 de deux hernies discales, canal lombaire étroit et malformation.
En 2014, cancer de l’utérus qui conduit à une opération, ils m’ont tout enlevé. Et je viens de faire un IRM il y a quelques jours et j’ai appris que j’avais de nouveau une hernie discale à gauche.
J’ai perdu mon travail car j’ai été licenciée, mise en invalidité, je touche une misère et je suis dans la douleur H24 aux pieds, au genou droit, au dos, à la tête et aux bras. C’est très difficile pour moi dans la vie de tous les jours.
Je n’ai plus de vie de famille, je ne conduis plus, mes enfants et mon mari en souffrent… À ce jour, l’algodystrophie est toujours présente, je suis toujours dans la galère et je ne trouve aucune solution.
On m’a pris pour une folle avec Misse A, on m’a envoyé chez un psychiatre pendant 2 ans mais heureusement pour moi elle était très bien.
Je pourrais écrire un livre sur cette maladie et ce parcours, plus la Secu qui m’avait coupé les ij pendant 6 mois tout un combat !